Avantage comparatif

David Ricardo (1772-1823) a suggéré que le commerce international est source de gains à l’échange pour chacun de ses participants. Pour cela, chaque pays doit se spécialiser dans les productions de biens pour lesquelles il possède un « avantage comparatif » (ou « avantage relatif »), c’est-à-dire le plus grand avantage (là où il est relativement le meilleur) ou le plus petit désavantage (là où il est relativement le moins mauvais) par rapport aux autres partenaires à l’échange. En se spécialisant, un pays délaisse la production de certains biens, mais il pourra alors les importer et, au final, il produira et consommera davantage qu’il ne l’aurait fait en restant en autarcie. Dans l’exemple que donne Ricardo, le Portugal est plus efficace que l’Angleterre dans la production du drap et du vin, mais l’écart de productivité est plus élevé dans la production de vin. En d’autres termes, le Portugal est plus avantagé dans la production de vin et l’Angleterre est moins désavantagée dans la production de drap. Au final, le Portugal a donc intérêt à se spécialiser dans la production de vin et importer les draps, tandis que l’Angleterre a intérêt à se spécialiser dans la production de drap et à importer du vin.

Commerce international

Le commerce international désigne les échanges de biens et services entre résidents de pays différents. Les exportations désignent les ventes des résidents au reste du monde. Les importations désignent les achats réalisés par les résidents auprès des non-résidents.

Commerce intrafirme

Le commerce intrafirme (ou commerce « captif ») désigne les échanges au sein d’une même firme multinationale (FMN), c’est-à-dire entre une maison-mère et ses filiales (ou simplement entre ces dernières). Le commerce intrafirme représente le tiers des échanges internationaux.

Compétitivité hors prix

La compétitivité d’une entreprise (ou d’un territoire) désigne sa capacité à faire acheter ses produits plutôt que ceux réalisés par les concurrents. La compétitivité hors prix (ou structurelle) désigne la capacité d’une entreprise à offrir des produits différenciés de ceux de ses concurrents (en termes de qualité, d’innovation, de services proposés, d’image de marque, de design…). Si une entreprise parvient à différencier son produit de ceux proposés par ses concurrents, elle peut espérer le vendre à un prix plus élevé. Cette notion s’oppose à celle de compétitivité prix.

Compétitivité-prix

La compétitivité d’une entreprise (ou d’un territoire) désigne sa capacité à faire acheter ses produits plutôt que ceux réalisés par les concurrents. La compétitivité-prix désigne la capacité d’une entreprise à offrir un bien ou un service de qualité identique que celui offert par ses concurrents, mais à un prix plus faible. Ce sera en l’occurrence le cas si ses coûts de production sont plus faibles que ceux de ses concurrents. Cette notion s’oppose à celle de compétitivité hors prix.

Délocalisation

La délocalisation désigne le transfert d’un pays à un autre d’activités réalisées par une entreprise. Elle consiste à fermer une unité de production (par exemple une usine) dans un pays donné pour en ouvrir une autre dans un pays où les conditions de production sont jugées meilleures. Par exemple, les entreprises des pays avancés peuvent délocaliser tout ou partie de leurs activités dans les pays émergents pour profiter des faibles coûts du travail au sein de ces derniers. La délocalisation est une forme d’IDE (mais tout IDE n’est pas forcément une délocalisation).

Dotation factorielle

Elle désigne la quantité de facteurs de production (travail non qualifié, travail qualifié, capital, terre) disponibles dans un pays donné. Selon le théorème Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS) développé par les économistes néoclassiques (et notamment Paul Samuelson, « prix Nobel » en 1970), les pays se spécialisent selon leurs dotations factorielles. En l’occurrence, un pays a intérêt à se spécialiser dans la production de biens exigeant relativement plus des facteurs dont il est relativement le plus doté. Par exemple, les pays avancés sont relativement plus dotés en main-d’œuvre qualifiée et en capital, donc ils ont intérêt à se spécialiser dans la production de biens exigeant relativement plus de travail qualifié et ayant une forte intensité capitalistique ; les pays en développement sont relativement plus dotés en travailleurs non qualifiés et sont relativement dépourvus de capital, donc ils ont intérêt à se spécialiser dans la production de bien nécessitant relativement plus de travail non qualifié et ayant une faible intensité capitalistique ; les pays relativement bien dotés en ressources naturelles ont intérêt à se spécialiser dans l’extraction et l’exportation de ressources naturelles.

Euro

L’euro est la monnaie unique des pays membres de l’union économique et monétaire (UEM) qui se substitue à leurs monnaies nationales. Elle a été créée en 1999. Les pièces et billets en euros circulent depuis le 1er janvier 2002. L’ensemble des pays ayant adopté l’euro forment la zone euro. Initialement, en 1999, la zone euro se composait l’Allemagne, de l’Autriche, de la Belgique, de l’Espagne, de la Finlande, de la France, de l’Irlande, de l’Italie, du Luxembourg, du Pays-Bas et du Portugal. Ces onze pays ont été rejoints par la Grèce en 2001, par la Slovénie en 2007, par Chypre et Malte en 2008, par la Slovaquie en 2009, par l’Estonie en 2011 et par la Lettonie en 2014.

Externalisation

L’externalisation désigne le processus par lequel une entreprise (appelée donneuse d’ordres) confie à d’autres entreprises (appelées sous-traitants) la réalisation de tout ou partie de la production d’un bien ou service qui était, jusqu’à présent, assurée par ses propres salariés. Les sous-traitants peuvent résider dans le même pays ou à l’étranger que la donneuse d’ordres. L’externalisation s’oppose à l’internalisation, consistant pour une entreprise à réaliser en interne des tâches qu’elle confiait auparavant à d’autres entreprises. Une entreprise aura tendance à externaliser les tâches qui requièrent peu de qualifications, tandis qu’elle tend à réaliser en interne les tâches exigeant beaucoup de qualifications ou un savoir qu’elle seule possède.

Firmes multinationales

Une firme multinationale (FMN) ou firme transnationale (FTN) désigne une entreprise ayant des unités de production dans au moins deux pays différents. Une FMN se compose d’une société-mère (localisée généralement dans le pays d’origine) et d’entreprises implantées à l’étranger (appelées filiales). Une FMN implante des unités de production dans un pays étranger en réalisant des investissements directs à l’étranger (IDE). Un IDE peut être une délocalisation, la création d’une unité de production nouvelle, la prise de contrôle d’une unité de production déjà existante, etc.

Libre-échange

Le libre-échange désigne un système économique dans lequel les marchandises sont libres de circuler, ce qui suppose la suppression des barrières à l’échange. Il désigne également la doctrine qui préconise la mise en place d’un tel système pour favoriser la croissance économique. Cette notion s’oppose à celle de protectionnisme.

Protectionnisme

Il désigne l’ensemble des mesures tarifaires et non tarifaires qu’un Etat met en place pour favoriser les producteurs domestiques, que ce soit en leur réservant le marché intérieur (notamment en limitant les importations) ou en favorisant artificiellement leurs exportations. Les barrières tarifaires désignent les droits de douanes qu’un pays impose aux produits importés pour généralement inciter les résidents à acheter les produits domestiques. Les barrières non tarifaires qu’un Etat peut mettre en œuvre à des fins protectionnistes incluent les quotas, les normes (techniques, normes de sécurité, sanitaires, environnementales, du travail, etc.), les subventions aux entreprises domestiques, les marchés publics, etc. L’OMC considère également comme mesure protectionniste toute mesure perturbant les prix domestiques, notamment la pratique du dumping (consistant à vendre à l’étranger à des prix inférieurs à ceux en vigueur au sein du pays) et la manipulation du taux de change (une sous-appréciation de la devise stimule les exportations). Le protectionnisme désigne également la doctrine préconisant la mise en place de telles mesures. Cette notion s’oppose à celle de libre-échange.

Union économique et monétaire

L’union économique et monétaire (UEM) est un groupe de pays-membres de l’Union européenne ayant pour objectif la convergence de leurs politiques économiques. Les pays de l’UEM possèdent une devise commune (l’euro) et forment ainsi la zone euro, dotée d’une politique monétaire unique, mise en œuvre par la Banque Centrale Européenne (BCE). Tous les pays de l’Union européenne (UE) n’appartiennent pas à l’UEM. Pour adhérer à l’UEM, un pays doit mettre en œuvre une convergence nominale. Cette dernière fait référence aux critères de Maastricht : convergence du taux d’inflation, du taux d’intérêt à long terme, du déficit et de la dette publique avec les pays de la zone euro et stabilité du taux de change avec l’euro. En l’occurrence, la dette publique doit être inférieure à 60 % du PIB et le déficit public inférieur à 3 % du PIB.



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Economie du développement durable
Classes, stratification et mobilité sociales
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Justice sociale et inégalités
Travail, emploi, chômage



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