Assistance sociale

L’assistance sociale est un principe de solidarité qui garantit à tous un minimum de ressources afin d’assurer la satisfaction des besoins fondamentaux. Les aides sociales sont versées sous condition de ressources. Elles sont financées par l’impôt. L’assistance correspond donc à une redistribution verticale, car plus un ménage est riche, plus il contribuera à l’impôt, moins il risque de recevoir d’aides sociales. L’assistance vise essentiellement à réduire les inégalités ou à éradiquer la pauvreté.

Assurance sociale

L’assurance sociale est un mécanisme de redistribution géré par l’Etat à travers lequel les agents cotisent pour se prémunir contre des risques, ce qui leur permet de percevoir une indemnité (appelée allocation sociale) si ceux-ci surviennent. Ces risques sont qualifiés de « risques sociaux » puisqu’ils sont mutualisés par la collectivité. Ils comprennent le chômage, la retraite, la maladie, la famille nombreuse, etc. L’assurance sociale correspond à une redistribution horizontale des revenus : ces derniers vont des actifs en emploi aux chômeurs, aux retraités… qui ont préalablement cotisé.

Cotisations sociales

Prélèvements obligatoires destinés à financer l’assistance sociale et qui ouvrent droit à des prestations sociales (appelées allocations sociales) pour les cotisants et leurs ayant-droits (leur conjoint, leurs enfants…). Ils sont prélevés sur les revenus du travail.

Discrimination

La discrimination consiste à traiter différemment les individus en fonction de leur sexe, origine, handicap, orientation sexuelle, etc. Une personne est victime de discrimination lorsqu’à caractéristiques équivalentes avec une autre personne (niveau de diplôme, âge, etc.), elle ne bénéficie pas du même traitement, ce qui réduit ses opportunités. Pour la compenser, les autorités publiques adoptent des actions de discrimination positive en « donnant plus à ceux qui ont le moins ».

Egalité

Principe selon lequel les individus sont traités de façon identique. Il y a égalité des droits quand tous les individus jouissent des mêmes droits (et devoirs) devant la loi et donc quand personne ne dispose de privilèges ou autre traitement de faveur (ou de défaveur) du fait de son statut (genre, classe sociale, caste, etc.). Il y a égalité des positions (ou situations) quand tous les individus ont un même accès aux ressources valorisées dans la société. Il y a égalité des chances (équité) quand tous les membres de la société ont la même probabilité d’atteindre les positions valorisées.

Equité

L’équité consiste à rechercher l’égalité des chances dans un souci de justice sociale en traitant différemment les individus de façon à compenser des inégalités de positions initiales. Une situation est équitable si elle est considérée comme juste.

Etat-providence

Il désigne l’Etat quand celui-ci intervient dans le domaine social, notamment en assurant la protection sociale. Cette notion s’oppose au concept libéral d’Etat gendarme ou d’Etat minimal, selon lequel l’Etat doit se contenter d’assurer ses fonctions régaliennes (justice, police, défense…) et réglementer.

Fiscalité

La fiscalité désigne à la fois les impôts, leur collecte et l’ensemble des règles définissant leur taux, leur assiette, etc.

Inégalités

Il y a inégalités quand les différences entre individus favorisent certains et nuisent aux autres. Les inégalités économiques désignent les inégalités dans la répartition des revenus et des richesses (patrimoine…). Il y a inégalités sociales lorsque certains groupes sont avantagés ou désavantagés dans l’accès aux ressources valorisées.

Méritocratie

La méritocratie est le principe de répartition des positions et des ressources qui consiste à rétribuer les individus en fonction de leurs talents et de leurs efforts. Pour être effective, la méritocratie suppose une égalité des chances.

Prélèvements obligatoires

Ils désignent les impôts, les taxes et les cotisations sociales, c’est-à-dire les recettes des administrations publiques. Ils permettent de financer les services publics, la protection sociale, etc.

Prestations sociales

Les prestations sociales (ou revenus de transfert) sont versées par les administrations publiques dans le cadre de la redistribution. Elles se composent des allocations sociales (dans le cadre de l’assurance sociale) et des aides sociales (dans le cadre de l’assistance sociale). Elles sont financées par les prélèvements obligatoires.

Redistribution

La redistribution désigne l’ensemble des prélèvements et des versements de prestations sociales opérés par les administrations publiques afin de protéger les individus contre certains risques (qualifiés alors de « risques sociaux ») et réduire les inégalités de revenu. La redistribution est verticale dans le cadre de l’assistance sociale (les revenus allant des riches vers les plus modestes) et horizontale dans le cadre de l’assurance sociale.

Services collectifs

Ils sont souvent non marchands, c’est-à-dire gratuits ou quasi-gratuits. Ils sont financés par impôt. Les principaux services collectifs sont l’éducation, la santé et les transports. Ils peuvent être assurés par l’Etat lui-même (on parle alors de services publics) ou celui-ci les délègue à des entreprises privées (qui réalisent alors un service d’intérêt général).



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Mondialisation et intégration européenne
Economie du développement durable
Classes, stratification et mobilité sociales
Intégration, conflit, changement social
Travail, emploi, chômage



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