« (…) Dans le contexte de vagues récurrentes d’infections au coronavirus et de mesures visant à les contenir, la littérature commence à tirer des leçons des différentes politiques mises en œuvre. Dans cette colonne, nous en tirons cinq, tout en soulignant qu’il est difficile de démêler les effets des différentes mesures, notamment celles de confinement, dans la mesure où elles ont été à l’œuvre simultanément ou en suivant la même séquence d’un pays à l’autre.

Leçon n° 1 : Un confinement plus strict et adopté tôt semble plus efficace pour contenir une vague épidémique, même si l’importance des autres mesures sanitaires ne doit pas être minimisée.

Des confinements sont d’autant plus efficaces pour réduire le nombre d’infections qu’ils sont stricts et adoptés tôt (c’est-à-dire quand le nombre d’infections est faible). Selon les constats empiriques du FMI (2020), le nombre d’infections a été significativement plus faible dans les pays qui ont adopté tôt des confinements. En outre, un confinement plus strict a un effet immédiat sur la réduction des infections ; sinon, l’effet est non significatif. D’autres études empiriques portant sur des données américaines (Demirguc-Kunt et alii, 2020) ou européennes (Dave et alii, 2021b) confirment ces résultats.

Les modèles théoriques confirment qu’un confinement réduit d’autant plus l’impact économique et le nombre de décès de la pandémie qu’il est strict et adopté tôt. Alvarez et alii concluent qu’il est optimal de mettre en œuvre un confinement strict pendant les deux semaines qui suivent les premiers cas de Covid-19. D’autres modèles aboutissent à cette conclusion dans les littératures médicale (Buckman et alii, 2020 ; Vinceti et alii, 2020) et économique (Eichenbaum et alii, 2020 ; Farboodi et alii, 2021). Cependant, cela n’implique pas qu’il ne serait pas nécessaire de reconfiner après. Caulkins et alii (2021) montrent qu’il peut être optimal d’avoir deux ou trois périodes de confinement distinctes, selon les préférences locales en ce qui concerne les impacts sanitaire et économique.

Diverses études ont aussi souligné les bénéfices des mesures sanitaires basées sur le testing en masse, l’usage généralisé des masques et le traçage. Summers et alii (2020), Shaw et alii (2020) et Yalaman et alii (2021) montrent l’efficacité des stratégies des pays asiatiques, basées sur (i) l’introduction tôt et massive du traçage aux frontières, (ii) un processus strict d’isolation des cas suspects et des porteurs du virus, (iii) l’usage des nouvelles technologies pour un traçage efficace des contacts et (iv) l’usage généralisé des masques. L’obligation du port du masque réduit le nombre d’infections de 25 % à 40 % (Mitze et alii, 2020 ; Krishnamachari et alii, 2021 ; Chernozhukov et alii, 2021). Les masques ne font pas qu’empêcher la transmission virale ; ils réduisent aussi l’exposition aux environnements froids (Bubbico et alii, 2021). Ces mesures sanitaires sont plus efficaces, cependant, si elles sont combinées avec la distanciation physique (Firth et alii, 2020 ; Ando et alii, 2021) et si la population fait preuve d’un important sens civique (Barrios et alii, 2021). En ce qui concerne le traçage, Atkeson et alii (2020) constatent que les bénéfices économiques des programmes de traçage rapide excèdent leurs coûts d’un rapport de 4 à 15. Mais alors que la plupart des études soulignent un effet positif du traçage de masse (Brotherhood et alii, 2020 ; Hellmann et Thiele, 2020 ; Su et alii, 2021), Acemoglu et alii (2020b) font part d’un impact ambigu dans la mesure où le traçage amène la population à moins réduire ses interactions physiques, ce qui accélère la propagation par les personnes contaminées qui n’ont pas été détectées.

Leçon n° 2 : Une analyse coûts-bénéfices des différentes mesures est économétriquement complexe et elle peut souffrir d’hétérogénéités, mais elle tend à montrer l’efficacité de l’annulation des événements publics pour contenir les infections. L’impact négatif de telles mesures, notamment sur les inégalités et le capital humain, peut aussi être souligné.

Il est complexe de démêler l’impact marginal des différentes mesures, dans la mesure où ces dernières ont généralement été adoptées simultanément ou selon la même séquence (Hsiang et alii, 2020), avec la faible qualité des infections constituant un défi supplémentaire (Bonacini et alii, 2021). Des études ont néanmoins cherché à estimer leur impact marginal. Parmi elles, celle de Deb et alii (2020) estime non seulement leurs bénéfices sanitaires, c’est-à-dire dans quelle proportion elles ralentissent la propagation du virus, mais aussi leurs coûts économiques. Elle constate que la fermeture des lieux de travail est efficace pour réduire les infections, mais qu’elle est aussi la moins coûteuse en termes d’impact économique. Ils notent aussi que les fermetures d’écoles et de transport public ont un coût économique élevé, mais un effet limité sur l’épidémie. Finalement, les auteurs constatent que les restrictions aux déplacements internationaux et, dans une moindre mesure, la limitation de la taille des rassemblements et l’annulation des événements publics présentent les ratios bénéfices sur coûts les plus élevés.

L’impact de telles mesures reste, cependant, très débattu. (…) Les estimations des bénéfices sanitaires des différentes mesures varient d’une étude à l’autre. (…) Un consensus semble cependant émerger sur le fort impact de l’annulation des événements publics et sur le faible impact des fermetures du transport public et des entreprises non essentielles. Concernant ces dernières, Song et alii (2021) estiment qu’elles ont significativement protégé les travailleurs dans ce secteur, mais cela s’est traduit par un chômage plus élevé (Sjoquist et Wheeler, 2021). Des études soulignent les bénéfices d’une fermeture alternative plus ciblée pour les endroits propices aux contacts comme les restaurants, les salles de sport et les bars (Courtemanche et alii, 2020 ; Chang et alii, 2021).

Les études mettent aussi en avant des hétérogénéités associées à la durée, aux facteurs géographiques et à l’efficacité du gouvernement. Li et alii (2021) constatent que l’impact dépend de l’horizon temporel avec par exemple les restrictions aux déplacements internationaux efficaces après sept jours, mais non après 28 jours. Burlig et alii (2021) modélisent un même impact non linéaire dans le temps pour les interdictions aux déplacements domestiques. Plus généralement, Bakker et Goncalves (2021) montrent que l’impact des mesures sur les infections décline au cours du temps. En ce qui concerne les hétérogénéités géographiques, Russell et alii (2021) montrent que les restrictions aux déplacements internationaux peuvent avoir peu d’impact sur la pandémie sauf dans les pays avec une faible incidence du Covid-19 et un nombre élevé d’arrivées en provenance de l’étranger. Bennet (2021) montre une efficacité significative des mesures de confinement dans les pays à haut revenu, mais non significative dans les pays à faible revenu, tandis que Becchetti et alii (2020) les jugent plus efficaces dans les zones très polluées. Pan et alii (2020) rapportent aussi des hétérogénéités associées à la composition ethnique et la pauvreté. Finalement, Bakker et Goncalves (2021) trouvent que les mesures ont été plus efficaces dans les pays avec des gouvernements plus efficaces.

Qu’importe leur impact individuel, cependant, la plupart des études convergent sur leur efficacité combinée, même si la distanciation physique volontaire réduit aussi naturellement les infections. Flaxman et alii (2020) estiment que les confinements complets (une combinaison de fermetures d’établissements de travail et d’écoles, d’annulation d’événements publics, d’ordres à rester chez soi et de limitation de la taille des rassemblements) en Europe ont réduit le taux de reproduction de 80 %. Santeramo et alii (2021) pour l’Italie et Ferguson et alii (2020) pour le Royaume-Uni et les Etats-Unis aboutissent à la même conclusion. Le comportement de distanciation physique adopté spontanément par la population expliquerait cependant une part de la réduction des infections. Agrawal et alii (2021) et Berry et alii (2021) échouent à trouver que les lieux qui ont mis en œuvre les confinements plus tôt ou plus longtemps ont une moindre surmortalité, tandis que Singh et alii (2021) ne décèlent qu’un effet modeste. Dans la même veine, des études ont montré que les mesures de confinement représentent une part relativement faible du changement dans les comportements des individus (Gupta et alii, 2020b ; Cronin et Evans, 2020).

En plus d’un impact économique négatif à court terme, des mesures plus strictes peuvent entraîner des effets nuisibles à long terme sur les inégalités, la santé mentale et le capital humain. L’impact du confinement est disproportionné sur les groupes vulnérables comme les travailleurs peu qualifiés (Cajner et alii, 2020), dont les emplois sont moins susceptibles d’être réalisés à distance (Dingel et Nieman 2020). Les fermetures d’écoles et le manque d’accès aux soins de santé fiables pesé sur les jeunes parents (Papanikolaou et Schmidt 2020) et notamment les femmes (Del Boca et alii, 2020 ; Albanesi et Kim 2021). Cela a même été observé parmi les universitaires : les femmes, en particulier celles qui ont des enfants, rapportent une réduction disproportionnée du temps dédié à la recherche relativement aux autres (Deryugina et alii, 2021). A plus long terme, les destructions d’emplois peuvent avoir des effets d’hystérèse avec les travailleurs se retrouvant au chômage de long terme. En outre à cette destruction immédiate de capital humain, les fermetures d’école peuvent aussi peser sur la capacité des générations futures à accumuler du capital humain (Fuchs-Schündeln et alii, 2021). Les mesures d’isolement telles que les ordres à rester chez soi affectent aussi la santé mentale (Béland et alii, 2020b ; Sibley et alii, 2020). Finalement, l’effet agrégé sur la mortalité peut être plus ambigu. Mulligan (2020) et Faust et alii (2021) montrent que la pandémie et la récession qui lui est associée peuvent mener à une hausse significative du nombre de morts par suicide, abus de drogue et meurtres, en particulier parmi les populations désavantagées (Chen et alii, 2020b ; Krieger et alii, 2020). Lin et alii (2021) montrent aussi que dans les pays à faible revenu, les récessions venant avec les confinements accroissent la mortalité infantile, menant à un arbitrage intergénérationnel avec les morts associées au coronavirus évitées essentiellement pour les seniors.

Leçon n° 3 : Alors qu’aucun consensus n’a émergé sur le ciblage géographique, divers modèles conseillent de différencier les restrictions selon l’âge et le type d’emplois. En Europe, des études mettent en avant les bénéfices d’une approche coordonnée dans la mise en œuvre et le relâchement d’un confinement.

Le ciblage semble a priori pertinent. Des études ont montré un impact hétérogène en fonction de la densité de population (Dave et alii, 2021b), de l’âge et du ratio qui influencent tout particulièrement le taux de mortalité (Levin et alii, 2020 ; Bürgi et Gorgulu, 2020) et des catégories de travailleurs (Akbarpour et alii, 2020).

Plusieurs modèles théoriques préconisent des mesures ciblées sur les seniors et les salariés dont l’emploi peut être réalisé à distance. Acemoglu et alii (2020a), Alon et alii (2020) et Gollier (2020) concluent qu’appliquer des mesures plus strictes pour les personnes âgées de 65 ans ou plus réduit le coût économique du confinement, tout en en maximisant les bénéfices sanitaires. En se focalisant sur les morts et l’occupation des lits en soins intensifs, Ferguson et alii (2020) estiment que la distanciation physique pour les seules personnes âgées de 70 ans ou plus a deux ou trois fois plus d’effet que la distanciation physique pour l’ensemble de la population. En outre, Aum et alii (2020) montrent que le confinement des seuls salariés dont l’emploi peut être réalisé à distance réduit de moitié le coût économique relativement à une situation où tous les travailleurs doivent rester à la maison, pour les mêmes bénéfices sanitaires. Une autre possibilité est l’adoption de créneaux alternés dans les entreprises et écoles pour réduire les interactions physiques (Akbarpour et alii, 2020). Un contre-argument, cependant, vient d’études telles que celle de Checo et alii (2021) : ces derniers constatent que les mesures ciblées ont un coût macroéconomique plus élevé dans la mesure où elles restent en place plus longtemps. Un autre contre-argument est donné par Singh et alii (2021) : ces derniers constatent empiriquement que seules des mesures portant sur l’ensemble de la population ont un impact statistiquement significatif.

La littérature fournit des résultats mitigés en ce qui concerne le ciblage géographique. Li et alii (2020) et Lin et Meissner (2020) concluent que les confinements locaux ont un impact limité sur la propagation du virus. Dave et alii (2021c) mettent en avant des preuves empiriques d’effets de débordement des ordres à rester chez soi. A l’opposé, Fang et alii (2020) montrent empiriquement comment le confinement de 63 villes en Hubei a efficacement contenu la propagation à travers la Chine. Depuis une perspective plus théorique, le modèle de Fajgelbaum et alii (2020) suggère que des mesures strictes appliquées à une sélection de quartiers dans une grande métropole peuvent être aussi efficaces qu’un confinement généralisé tout en réduisant significativement l’impact économique. De même, dans un modèle séparant les villes du reste du pays, Bisin et Moro (2021) suggèrent que le confinement d’une ville ne conduit pas à ce qu’une fraction plus large de la population soit infectée que dans le cas d’un confinement général. Finalement, Crucini et O'Flaherty (2020) suggèrent que les restrictions locales sont optimales dans une union budgétaire, comme une mesure nationale serait trop restrictive pour les zones moyennement infectées, en pesant excessivement sur l’activité économique locale.

Au niveau européen, certaines études montrent les bénéfices d’une approche coordonnée non seulement lors de l’instauration de confinements, mais aussi lors de leur retrait. Ash (2020) estime que les relâcher ensemble retarderait la résurgence du virus de cinq semaines. Symétriquement, elle montre qu’une mise en œuvre coordonnée de confinements à travers l’Europe a un impact plus fort sur les infections, en phase avec les constats de Ruktanonchai et alii (2020). C’est particulièrement dû aux forts effets de débordement sanitaires à travers l’Europe (Costa-i-Font, 2020).

Leçon n° 4 : Même en l’absence de mesures de confinement, la propagation du virus affecte l’activité économique en raison de l’adoption spontanée de comportements de distanciation physique. Il ne faut donc pas exagérer l’impact négatif de ces mesures.

Les pays avec les mesures de confinement les plus fortes ont connu les plus amples contractions du PIB. Cette relation reste valide pour d’autres indicateurs macroéconomiques, tels que la consommation des ménages (Baker et alii, 2020b ; Carvalho et alii, 2020), l’emploi (Béland et alii, 2020a ; Schotte et alii, 2021) ou la production industrielle (Deb et alii, 2020). Des modèles théoriques soutiennent une telle corrélation (par exemple, Baqaee et Farhi, 2020).

Cependant, même en l’absence de mesures de confinement, la propagation du virus affecte l’activité économique. La distanciation physique volontaire a un impact majeur sur l’activité, ainsi que l’incertitude (Baker et alii, 2020a) et la détérioration des perspectives économiques (Baek et alii, 2020). Les études (…) estiment que les mesures de confinement contribuent de 10 % à 60 % de l’impact économique total de l’épidémie de Covid-19. La littérature présente beaucoup d’éléments empiriques suggérant que les pandémies ont un impact en l’absence de confinements. Chetty et alii (2020) notent une contraction de l’activité avant le début des confinements aux Etats-Unis. Rojas et alii (2020) et Kahn et alii (2020) observent que l’essor des demandes d’allocations chômage a été homogène dans l’ensemble des Etats-Unis, malgré les différences des mesures adoptées au niveau local. En creusant davantage, Chen et alii (2020a) et Berry et alii (2021) ne trouvent aucun élément empirique robuste suggérant un effet significatif des mesures de confinement sur l’activité économique.

Les études focalisées sur la grippe espagnole tendent aussi à ne pas trouver d’effets significatifs des confinements sur l’activité économique, que ce soit à court terme ou à moyen terme. Certaines études ont mis en évidence un impact économique de la grippe espagnole au niveau local (Dahl et alii, 2020) ou au niveau global (Barro et alii, 2020) ; à l’inverse, Velde (2020) attribue la contraction de l’activité à l’incertitude entourant la fin de la Première Guerre mondiale. A partir de données américaines, Correia et alii (2020) et Bodenhorn (2020) ne trouvent pas d’éléments empiriques suggérant un impact économique significatif des confinements à court terme, tandis que Lilley et alii (2020) et Chapelle (2020) font le même constat concernant la croissance du PIB à moyen terme. De tels résultats doivent toutefois être pris avec prudence dans la mesure où les données restent de mauvaise qualité et où les mesures de confinement qui ont été adoptées à l’époque étaient bien moins strictes que celles adoptées aujourd’hui (Beach et alii).

Leçon n° 5 : Il ne faut relâcher un confinement que graduellement, même durant le déploiement de vaccins, dans la mesure où l’absence de résurgence épidémique tient à de rigoureuses mesures sanitaires.

Le confinement doit être relâché graduellement et, là où c’est possible, différemment selon l’âge et le secteur. La gradualité est particulièrement importante si l’immunité collective n’a pas été atteinte (Toda, 2020). Dave et alii (2021d) et Singh et alii (2021) ont toutefois montré la persistance de l’adhérence des individus au comportement pandémique, ce qui suggère que même une réouverture rapide et généralisée peut avoir un faible impact sur la mobilité ou l’activité économique. Les effets des restrictions et des réouvertures peuvent donc être asymétriques selon la phase de la pandémie (Dave et alii, 2021a) avec, par exemple, un rôle plus petit pour les chocs d’information et une plus faible demande pour les comportements d’atténuation dans la période ultérieure de la pandémie. En outre, Favero et alii (2020) conseillent de relâcher différemment selon les groupes d’âge et les secteurs pour accélérer la reprise. Baqaee et alii (2020) et Chang et alii (2021) appellent aussi à un maintien des restrictions pour les lieux "super-propagateurs" (par exemple, les restaurants, les salles de sport, les bars) et les grands rassemblements publics.

Une fois que les confinements sont relâchés, les études montrent l’importance des mesures sanitaires pour limiter la propagation du virus même durant le déploiement du vaccin. Renardy et alii (2020) estiment que retarder la réouverture ne réduit pas la magnitude de la vague d’infections suivantes, mais ne fait que la retarder ; par contre, réduire les niveaux d’interactions physiques retarde et réduit cette vague. Courtemanche et alii (2021) montrent aussi que la réouverture des écoles au milieu d’une vague épidémique avec des règles de distanciation physique superficielles a particulièrement accéléré la diffusion de l’épidémie de Covid-19, un résultat qui va dans le sens d’autres études montrant que les réouvertures d’écoles ont de modestes effets sur le nombre d’infections si elles sont associées à des mesures sanitaires (Bravata et alii, 2021 ; Goldhaber et alii, 2021). Finalement, le modèle de Cot et alii (2021) trouve que les seules vaccinations ne suffisent pas et que les mesures de distanciation physique strictes sont toujours nécessaires tant que l’immunité collective n’est pas atteinte. Agarwal et alii (2021) trouvent aussi que le relâchement des restrictions durant le déploiement d’un vaccin a significativement accru la mortalité.

Alors que la vaccination réduit le nombre d’infections et de cas graves, lutter contre l’hésitation vaccinale peut être clé pour atteindre l’immunité collective, ce qui nécessite certaines politiques. Les campagnes de vaccinations à grande échelle se sont révélées efficaces pour limiter la propagation du virus et surtout le nombre de cas graves (Moghadas et alii, 2021). Cependant, il est crucial de susciter de la confiance pour atteindre un niveau suffisant d’immunité dans la population (Dror et alii, 2020 ; Harrison et Wu 2020). (...) »

Jean-Charles Bricongne et Baptiste Meunier, « The best policies to fight pandemics: Five lessons from the literature so far », 10 août 2021. Traduit par Martin Anota



aller plus loin...

« Covid-19 : même sans confinement, l’épidémie pèse sur l’économie »

« Covid-19 : dans quelle mesure le confinement a-t-il été efficace ? »

« Covid-19 : le confinement est d’autant plus efficace qu’il est adopté tôt »

« Mieux vaut un confinement strict et temporaire qu’un semi-confinement prolongé »

« Covid-19 : les rendements décroissants du confinement »

« Le masque est-il "inutile" face au Covid-19 ? »

« Covid-19 : faut-il fermer les écoles ? »