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Tag - vieillissement démographique

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jeudi 20 février 2020

Le ralentissement de la croissance est le signe d'un progrès

« Nous sommes habitués à observer le taux de croissance du PIB pour évaluer la santé d’une économie. C’est ce pour quoi le récent ralentissement de la croissance économique inquiète. Aux Etats-Unis, la croissance du PIB pour 2019 était de 2,3 % ; cela fait neuf ans que la croissance n’a pas atteint les 4 % et presque aussi longtemps qu’elle n’a pas atteint les 3 %. Pour le Royaume-Uni, l’histoire est la même : cela fait quinze ans que la croissance n’a pas dépassé les 3 %. Dans la zone euro dans son ensemble, la croissance n’a pas dépassé les 4 % depuis 2000. Ces ralentissements observés dans les pays développés datent d’avant la crise financière mondiale et amènent naturellement beaucoup à se poser les questions suivantes : qu’est-ce qui va mal dans l’économie ? et comment faire pour qu’elle aille mieux ?

Mais le ralentissement que nous observons n’est pas quelque chose que nous pouvons réparer (ou que nous voudrions réparer), parce que le ralentissement n’a jamais été la conséquence de mauvaises choses. En fait, comme je le montre dans mon nouveau livre, le ralentissement est une conséquence de bonnes choses.

D’une simple perspective comptable, il y a deux principaux facteurs derrière le ralentissement de la croissance économique : la chute de la fertilité durant le vingtième siècle et le report de nos dépenses des biens vers les services. Et ces deux facteurs explicatifs peuvent être considérés comme des succès. La chute de la fertilité a eu un impact significatif sur la croissance économique pendant plusieurs décennies, en particulier aux Etats-Unis. Le baby boom a généré une vague exceptionnelle de capital humain qui toucha l’économie durant le milieu du vingtième siècle. Avec l’arrivée de ces nouveaux travailleurs sur le marché du travail, la proportion de travailleurs dans la population a significativement augmenté, comme le suggère la chute du ratio de dépendance des jeunes entre 1960 et 1980 (cf. graphique 1). En combinaison avec la forte hausse du niveau d’éducation des baby boomers en comparaison avec les précédentes générations, cela a fortement stimulé la croissance économique, en l’augmentant d’environ 1,25 point de pourcentage en 1990 par rapport à l’immédiat après-guerre.

GRAPHIQUE 1 Les ratios de dépendance aux Etats-Unis

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Puis cette vague de capital humain s’atténua, si bien que le taux de croissance déclina également. A partir du début des années deux mille, le ratio de dépendance des personnes âgées a commencé à augmenter (cf. graphique 1). C’est une conséquence inévitable de la chute du ratio de dépendance des jeunes durant les années soixante et soixante-dix. Comme beaucoup de travailleurs devinrent trop vieux pour continuer de travailler (et beaucoup continuent de partir à la retraite), cela a poussé à la baisse le taux de croissance de l’économie agrégée. Ce 1,25 point de pourcentage de stimulation durant le vingtième siècle disparut au vingt-et-unième siècle, ce qui explique l’essentiel du ralentissement de la croissance américaine.

Mais pourquoi devrions-nous voir ces changements démographiques comme un succès ? La chute de la fertilité après le baby boom derrière ces dynamiques démographiques s’explique par plusieurs succès. Le plus grand accès à l’enseignement universitaire retarda l’âge auquel les gens voulaient se marier. L’ouverture de plusieurs professions aux femmes, avec la croissance de l’ensemble des salaires, amena beaucoup de femmes à retarder leur mariage. Finalement, les avancées dans la technologie contraceptive a permis aux femmes de saisir les nouvelles opportunités éducationnelles et professionnelles qui se présentaient à elles. Le ralentissement de la croissance économique aujourd’hui est une conséquence de décisions familiales faites il y a plusieurs décennies en réponse à la hausse des niveaux de vie et au développement des droits des femmes.

La deuxième source de ralentissement, la tertiarisation, découle aussi d’un succès. Au cours du dernier siècle, nous avons fortement gagné en efficacité pour produire des biens comme les vêtements, la nourriture, les fournitures et les ordinateurs. La conséquence était une réduction régulière du prix de ces biens relativement aux services. Nous aurions pu utiliser cette réduction des prix pour acheter même plus de biens que nous le faisions, mais à la place nous avons surtout profité du supplément de pouvoir d’achat pour consommer plus de services comme l’éducation, la santé et le tourisme. Par conséquent, la composition de nos dépenses s’est modifiée en donnant moins de place aux biens et plus aux services (cf. graphique 2). Nous consommons toujours plus de biens qu’auparavant, c’est juste qu’ils sont devenus si bon marché que leur part dans nos dépenses totales a chuté relativement aux services.

GRAPHIQUE 2 Répartition des dépenses aux Etats-Unis

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Cela a cependant affecté la croissance économique globale. La croissance de la productivité dans les services est plus faible que pour les biens. Cela ne dénote pas un échec des services ces dernières années. C’est en raison de leur qualité inhérente, comme le notait l’économiste William Baumol au cours des années soixante avec l'idée de "maladie des coûts". Si un restaurant (…) essayait de produire avec la moitié de son personnel habituel, les clients se plaindraient de la lenteur du service et du manque d’attention à leur égard. En comparaison, si une usine produisait un ordinateur (un bon ordinateur) avec deux fois moins de travail, vous ne vous en rendriez pas compte. Cela fait que la croissance de la productivité est plus difficile pour les services que pour les biens. Comme nous avons reporté nos dépenses vers les services, la croissance de la productivité agrégée était donc condamnée à chuter. Entre le milieu du vingtième siècle et aujourd’hui, cela a probablement amputé de 0,2 à 0,25 point de pourcentage le taux de croissance. Mais notez que cela est arrivé précisément parce que nous avons connu en premier lieu une croissance de la productivité, une bonne chose.

Relativement aux réussites derrière la dynamique démographique et le changement de composition des dépenses, les suspects habituels ne sont pas capables d’expliquer le ralentissement de la croissance économique. Les taux d’imposition ont chuté quand le ralentissement s’amorça et les études empiriques portant sur les Etats et secteurs aux Etats-Unis montrent qu’un surcroît de réglementation est associé à une accélération, et non à un ralentissement, de la croissance économique. Le commerce avec la Chine a explosé ces vingt dernières années, mais les études empiriques suggèrent que cela a eu peu d’effets sur l’économie dans son ensemble, même si des groupes ou régions en particulier en ont tiré d’importants gains ou subi d’importants coûts. Les indicateurs au niveau agrégé de l’économie suggèrent que la marge (mark-up) des entreprises a augmenté, mais il semble que cela n’ait pas freiné la croissance. La réallocation des activités vers les secteurs à forte marge a même permis de contenir la chute des taux de croissance, dans la mesure où cela signifie que nous avons produit des produits de plus grande valeur.

Si vous n’êtes toujours pas convaincu que le ralentissement de la croissance économique est la conséquence d’une réussite, demandez-vous ce que vous seriez prêt à sacrifier pour ramener la croissance à 4 %. Vous pourriez détruire la moitié de vos biens : les voitures, les canapés, les télévisions, les ordinateurs, les logements, les trampolines, et ainsi de suite. Cela entraînerait une réallocation massive des dépenses vers les biens, comme nous devrions alors tout remplacer et nous verrions un saut dans la croissance de la productivité. Nous pourrions aussi revenir sur les droits contraceptifs et pousser les femmes à se retirer du marché du travail dans l’espoir de connaître un nouveau baby boom. Attendez vingt ans et vous aurez un autre boom du capital humain dans l’économie. Est-ce que cela vaudra la peine de sacrifier tout cela juste pour voir la croissance atteindre à nouveau les 4 %, peut-être pas avant 2040 ? En supposant que la réponse soit « non », cela nous dit que la croissance a ralenti parce qu’il y a eu de bonnes choses, des choses que nous ne voudrions pas sacrifier.

L’idée que le ralentissement de la croissance résulte d’un succès ne signifie pas que nous ne devrions pas nous soucier à propos de l’économie, ni que les questions entourant les inégalités, le pouvoir de marché, la réglementation ou le commerce soient peu importantes. En fait, le ralentissement de la croissance économique montre que nous avons la capacité de répondre à ces questions. Nous ne devrions pas perdre la chance de s’attaquer aux mauvaises choses dans l’économie en nous focalisant seulement sur la croissance perdue en raison de bonnes choses. »

Dietz Vollrath, « Slow economic growth is a sign of success », in London School of Economics, LSE Business Review, 18 février 2020. Traduit par Martin Anota

vendredi 27 juillet 2018

Vieillissement de la main-d’œuvre et automatisation

« Les nouvelles technologies peuvent parfois remplacer les travailleurs dans les emplois pour lesquels il n’y a plus assez d’êtres humains.

Certains s’inquiètent à l’idée que le progrès technique rapide, en particulier en matière d’automatisation et de robotique, entraîne une substitution des travailleurs par des machines dans de nombreux secteurs et finisse par générer des perturbations sociétales d’une ampleur qui n’avait plus été observée depuis le début de la Révolution industrielle. Les auteurs de "Demographics and Automation" (…) offrent un autre récit. Daron Acemoglu et Pascual Restrepo montrent que le changement démographique est un facteur lié à l’adoption de nouvelles technologies. Un vieillissement de la main-d’œuvre stimule l’automatisation, en particulier à travers la robotique, comme les employeurs réagissent à la raréfaction des travailleurs d’âge intermédiaire. Les nouvelles automatisation et technologies robotiques sont déployées plus rapidement dans les pays où les travailleurs jeunes et d’âge intermédiaire sont relativement rares.

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Les deux chercheurs étudient les différences démographiques dans les secteurs et entre les pays afin d’expliquer les différences en matière d’adoption de nouvelle automatisation et de technologies robotiques que l’on peut observer d’un pays à l’autre. Le nombre de robots pour mille travailleurs aux Etats-Unis dans le secteur manufacturier, par exemple, s’élève à 9,1 en 2014 ; ce chiffre est significativement plus élevé au Japon (14,2) et en Allemagne (17,0), deux pays qui ont une population plus âgée.

En utilisant les données provenant de diverses sources, notamment de la Fédération Internationale de Robotique, Acemoglu et Restrepo voient dans la répartition de la population en termes d’âges un possible facteur derrière l’innovation robotique. Ils qualifient de travailleurs d’âge intermédiaire ceux qui sont âgés de 26 à 55 ans et ils qualifient de travailleurs âgés ceux qui ont plus de 55 ans. Ils constatent que les pays qui connaissent un vieillissement rapide, c’est-à-dire dont le nombre de travailleurs d’âge intermédiaire relativement au nombre de travailleurs âgés baisse le plus, investissent significativement plus dans la robotique. Ces pays sont aussi davantage susceptibles de développer de nouvelles technologies et robots manufacturiers et de déployer ces robots dans la production.

Le vieillissement démographique peut expliquer près de 40 % des écarts observés d’un pays à l’autre dans l’adoption des robots industriels. Les chercheurs estiment qu’une hausse de 10 points de pourcentage du ratio rapportant le nombre de travailleurs d’âge intermédiaires sur le nombre de travailleurs âgés est associée à un supplément de 0,9 robots pour mille travailleurs. Dans leur échantillon de pays développés au cours des deux dernières décennies, le nombre moyen de robots pour mille travailleurs était de trois.

Les deux chercheurs estiment que les différences en matière de démographie peuvent expliquer 25 % de l’écart dans le nombre de robots par travailleur entre les Etats-Unis et l’Allemagne. Ils constatent aussi que le recours à l’automatisation est plus prononcé dans les secteurs qui dépendent traditionnellement plus des travailleurs d’âge intermédiaire.

Alors que les implications du vieillissement démographique pour la productivité d’un pays sont ambigües et dépendent de la façon par laquelle la technologie répond au changement démographique, les implications pour les productivités relatives de secteurs spécifiques sont claires : "En raison de la hausse induite de l’automatisation, les secteurs avec les plus grandes opportunités pour l’automatisation doivent accroître leur valeur ajoutée relativement aux autres secteurs". »

Jay Fitzgerald, « Automation can be a response to an aging workforce », NBER Digest, juillet 2018. Traduit par Martin Anota

mercredi 20 juin 2018

Démographie et croissance à long terme

« Les économistes se sont penchés sur les relations entre démographie et croissance à long terme, dans le contexte de l’hypothèse de la stagnation séculaire. Nous passons en revue les récentes contributions sur ce sujet.

Cooley et Henrikson affirment que les facteurs démographiques ne peuvent pas expliquer entièrement le ralentissement à long terme de la croissance, mais qu’ils y contribuent certainement. Le changement démographique est persistant et prévisible. Dans la plupart des pays développés, l’âge moyen va s’accroître et l’espérance de vie va sûrement s’allonger. Cela peut avoir d’importantes conséquences pour la croissance économique à long terme. Les politiques économiques qui cherchent à atténuer les effets du vieillissement sur la croissance à long terme vont avoir à inciter davantage les ménages à offrir davantage de capital et de travail au cours de leur cycle de vie, en particulier leur offre de travail en fin de vie active.

Dans un entretien en podcast, Hal Varian dit que si la technologie ne peut pas stimuler davantage la productivité, alors nous avons un réel problème. Dans trente ans, la main-d’œuvre mondiale ne ressemblera plus à celle d’aujourd’hui, comme la population en âge de travail dans plusieurs pays, en particulier dans les pays développés, commence à décliner. Alors que certains travailleurs craignent aujourd’hui de perdre leur emploi à cause de la technologie, les économistes se demandent si cette dernière va suffisamment stimuler la productivité pour compenser les effets du vieillissement sur celle-ci ; c’est ce qu’on appelle le "paradoxe de la productivité". Varian pense qu’il y a trois forces à l’œuvre. L’une d’entre elles est le manque d’investissement au sortir de la Grande Récession, comme les entreprises ont été lentes à retrouver leurs niveaux d’investissement d’avant-crise. La deuxième force a été la diffusion de la technologie, l’écart croissant entre certaines des entreprises les plus avancées et les entreprises les moins avancées. Et troisièmement, les indicateurs existants ont du mal à saisir la nouvelle économie. Varian croit que la démographie est importante, en particulier maintenant que les générations du baby boom, qui constituaient l’essentiel de la main-d’œuvre des années soixante-dix aux années quatre-vingt-dix, partent à la retraite, mais vont continuer à consommer.

Ferrero, Gross et Neri pensent que la démographie importe pour la stagnation séculaire et les faibles taux d’intérêt. Ils développent un modèle dynamique de panel pour les pays de la zone euro et réalisent une analyse contrefactuelle du passé en imaginant ce qui se serait passé si les ratios de dépendance avaient été plus favorables entre 2006 et 2015 qu’ils ne l’ont été. De plus, ils présentent aussi une évaluation contrefactuelle des performances futures, en supposant que les ratios de dépendance varient en lien avec les projections assez adverses de la Commission européenne, avec des hypothèses plus favorables pour la période 2016-2025. Dans les deux cas, les projections contrefactuelles suggèrent un rôle économiquement et statistiquement pertinent pour la démographie. Les taux d’intérêt auraient été plus élevés et la croissance économique plus forte sous des hypothèses favorables. En ce qui concerne l’évaluation des performances futures, les taux d’intérêt resteraient à des niveaux relativement faibles sous l’hypothèse que la démographie évolue comme le prévoit la Commission européenne et ne s’accroîtrait visiblement que sous des hypothèses optimistes pour les ratios de dépendance.

L’étude antérieure de Gottfries et Teulings a avancé que la démographie a joué un rôle important dans la réduction des taux d’intérêt. La hausse de l’espérance de vie, qui n’a pas été compensée par une hausse de l’âge de départ à la retraite, a entraîné un accroissement du stock d’épargne. Celui-ci va se traduire par des hausses de prix pour les actifs dont l’offre est fixe (comme l’immobilier) plutôt que par un supplément de capital. Les remèdes potentiels pour absorber l’épargne supplémentaire sont le recul de l’âge de départ à la retraite et une extension des systèmes par répartition. De même, Aksoy, Basso, Grasl et Smith estiment que le vieillissement démographique prévu pour les prochaines décennies devrait grandement contribuer à réduire la croissance de la production et des taux d’intérêt réels dans les pays de l’OCDE.

Mais ce n’est pas une conclusion qui fait consensus. Une étude antérieure de Favero et Galasso affirme que les tendances démographiques en Europe ne soutiennent pas empiriquement l’hypothèse de stagnation séculaire. Leurs données suggèrent que la structure en âge de la population génère moins de croissance à long terme, mais des taux réels positifs. Les politiques pour la croissance deviennent très importantes. Ils évaluent la pertinence de la structure démographique pour le choix entre ajustements macroéconomiques et réformes structurelles et ils montrent que les personnes d’âge intermédiaire et les personnes âgées ont une vision plus négative des réformes, de la compétitivité et de la mondialisation que les jeunes. Leurs résultats suggèrent que les vieux pays (ceux dont les personnes âgées représentent une part importante de la population) doivent davantage se tourner vers les ajustements macroéconomiques, tandis que les jeunes nations soutiennent davantage les réformes structurelles.

Cervellati, Sunde et Zimmermann adoptent une perspective mondiale, de long terme sur les récents débats à propos de la stagnation séculaire, qui se sont jusqu’à présent focalisés sur le court terme. L’analyse est motivée par l’observation des interactions entre dynamique économique et transition démographique qui sont survenues ces 150 dernières années dans le monde développé. Dans la mesure où les taux de croissance élevés par le passé ont en partie résulté de changements singuliers qui se sont produits durant la transition économique et démographique, la croissance est susceptible de s’affaiblir une fois que la transition sera achevée. Parallèlement, une transition similaire est sur la voie dans la plupart des pays en développement, avec de profondes conséquences pour les perspectives de développement dans ces pays, mais aussi pour le développement comparatif mondial. Les preuves empiriques qui sont mises en avant suggèrent que les dynamiques démographiques de long terme ont potentiellement d’importantes implications pour les perspectives d’accumulation du capital humain et physique, l’évolution de la productivité et la question de la stagnation séculaire.

Adair Turner affirme que la tendance baissière du taux de fertilité américain que l’on observe actuellement serait embêtante si une forte croissance et la confiance économique nécessitaient une main-d’œuvre plus importante, mais les études parviennent difficilement à trouver une corrélation entre fécondité et résultats économiques et les Etats-Unis n’ont pas à s’inquiéter. Comme les gens vivent plus longtemps et, en l’occurrence, plus longtemps avec une bonne santé, les âges de départ à la retraite peuvent et doivent être repoussés. Et avec la perspective d’une ample automatisation, qui menace d’entraîner une croissance à faible salaire et d’alimenter les inégalités, une expansion de la population active n’est ni nécessaire, ni bénéfique, et une légère contraction de l’offre de travailleurs peut créer des incitations à améliorer la production et soutenir la croissance du salaire réel. »

Silvia Merler, « Demographics and long run growth », in Bruegel (blog), 18 juin 2018. Traduit par Martin Anota

jeudi 23 février 2017

L'espérance de vie continue d'augmenter dans les pays développés

GRAPHIQUE Espérance de vie à la naissance dans les pays riches (en nombre d'années)

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source : The Economist (2017), d'après The Lancet

samedi 19 décembre 2015

Avec le lent déclin de ses taux de fertilité, l'Afrique est promise à une explosion démographique

GRAPHIQUE 1 Répartition de la population mondiale par âge et par sexe (en millions)

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GRAPHIQUE 2 Estimations du taux de fertilité entre 2010 et 2015 (en %)

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GRAPHIQUE 3 Prévisions du taux de fertilité entre 2095 et 2100 (en %)

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source : The Economist (2015)

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