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Tag - panique bancaire

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mercredi 13 mars 2024

Une ruée bancaire classique : la faillite de la Silicon Valley Bank

« Au milieu de la journée du vendredi 10 mars 2023, les régulateurs bancaires ont rapidement fermé la Silicon Valley Bank (SVB), évitant probablement par là une panique plus large. En comparaison avec les crises financières passées, celle-ci n’a pas été particulièrement significative sur le plan économique, mais elle constitue un exemple important et illustratif de l’économie bancaire.

Dans un article paru dans le Journal of Economic Perspectives, Andrew Metrick explique les causes derrière la faillite de la SVB et de la manière par laquelle le gouvernement a réagi à celle-ci. Selon lui, la compréhension de l'effondrement de la SVB est une première étape pour donner un sens à des crises financières plus compliquées telles que la crise financière mondiale.

Metrick s'est récemment entretenu avec Tyler Smith sur les raisons de la faillite de la Silicon Valley Bank et sur ce que les décideurs politiques peuvent faire pour prévenir les crises financières. (…)

Tyler Smith : Quel genre de banque était la SVB ? Etait-ce une banque qui faisait quelque chose de vraiment hors du commun ?

Andrew Metrick : Il ne s'agissait pas de choses qui sortaient de l'ordinaire, mais c'était certainement très loin sur la courbe des risques. La majeure partie de leur argent leur a été donnée par les déposants, qui sont en fait des prêts accordés par les déposants à la banque que les déposants peuvent reprendre à tout moment. Et avec cet argent, ils ont accordé des prêts aux entreprises. Ils ont également acheté des obligations et autres titres d’État (…) en attendant de faire un bon prêt. C’est une chose assez courante pour les banques. Ce qui rendait la Silicon Valley Bank quelque peu singulière, c'était justement le fait qu'une grande partie des dépôts était constituée de larges dépôts, en l’occurrence plus gros que ce que la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) est prête à assurer. Il y a une limite de 250.000 dollars par dépôt. Ils avaient beaucoup de dépôts qui représentaient plus que cela.

Smith : Selon vous, quelles sont les principales raisons de la faillite de SVB d'un point de vue économique ?

Metrick : Lorsque vous êtes une banque, le principal service que vous fournissez est la commodité. Les gens vous passent de l’argent et le laissent dans votre banque comme dépôt. En général, les banques versent des intérêts sur ces dépôts qui sont très bas par rapport à ce que le gouvernement paie sur sa propre dette, qui est la dette la plus sûre au monde. Mais vous bénéficiez d’un taux d’intérêt encore plus bas lorsque vous prêtez quelque chose à une banque via un dépôt. Pourquoi ? Cela vous apporte de la commodité. Vous pouvez utiliser cette monnaie pour payer vos factures. Vous pouvez l'utiliser pour payer vos impôts. Et c’est le principal service que vend une banque : vous n’avez jamais à vous soucier de la sécurité de votre monnaie. Dès que vous craignez que votre monnaie ne soit pas en sécurité, la chose rationnelle à faire est de la retirer et de la placer dans une autre banque.

Si j'ai de la monnaie dans une banque et que cette monnaie n'est pas assurée parce qu'il y en a beaucoup, alors au premier signe suggérant que cette banque pourrait ne pas survivre je vais retirer ma monnaie et cela va être dangereux pour la banque… Comment une banque peut-elle empêcher cela ? La principale façon par laquelle une banque va essayer de me rassurer est de montrer combien d’argent elle possède. Elle va mettre en avant l’énorme écart entre ses actifs et ses passifs, son capital. Ce qui est arrivé à la Silicon Valley Bank, c’est que ses actifs, les choses qu’elle a achetées avec tous les dépôts que les gens lui ont faits, ont perdu beaucoup de valeur. Leur valeur a tellement chuté que les déposants n’étaient pas sûrs de pouvoir être remboursés. Une fois que c’est arrivé, ils se sont rués aux guichets. La cause immédiate est donc que les placements que la SVB a fait avec l’argent qu’elle a reçu ont perdu beaucoup de valeur. Ce qui est intéressant et clair à ce sujet, c'est que ces placements avaient été réalisés dans des choses très sûres, des titres d'État.

Smith : Pourquoi la valeur de son capital a-t-elle diminué ?

Metrick : La Silicon Valley Bank a environ triplé sa taille entre la veille de la pandémie et fin 2021. C’est une croissance très rapide pour une banque. Et, au début de la pandémie de Covid-19, nous étions inondés de liquidités provenant du gouvernement, en particulier dans la Silicon Valley et dans le secteur technologique. De nombreux clients de la Silicon Valley Bank ont déposé cet argent dans celle-ci. C'est en partie la raison pour laquelle sa croissance a été si rapide. Maintenant, que faites-vous lorsque vous êtes une banque et que, tout d’un coup, votre base de dépôts triple en peu de temps ? Habituellement, ce que vous voulez faire avec l’argent qui rentre, c’est le prêter pour de l’immobilier commercial, du crédit l’hypothécaire, ou autre. Mais bien sûr, pendant la pandémie, il n’y a pas eu beaucoup de ce genre de choses qui se faisaient. Alors, où mettre l’argent ? Ils ont décidé de placer cet argent dans des titres publics à moyen et long terme. Maintenant, vous pouvez vous demander pourquoi ils n’ont pas acheté la forme la plus sûre de la dette publique, c’est-à-dire à très court terme ? De leur point de vue, cela ne semblait pas important. Elle ne rapportait rien. Cela s'est avéré être une erreur. Lorsque les taux d’intérêt ont ensuite augmenté très rapidement en 2022 en raison des inquiétudes concernant l’inflation, la valeur de ces titres publics a diminué, même si vous savez que vous serez remboursé 100 cents par dollar à leur échéance. Il s’agit simplement d’une facette inévitable des mathématiques obligataires et de la manière par laquelle les obligations sont valorisées. Et, à cause de cela, la SVB, qui détenait une grande partie de son portefeuille sous la forme de ces obligations, a vu la valeur de ses actifs chuter. Et, en effet, leur valeur a tellement baissé qu’il n’y avait plus de réserve de capital.

Smith : Que s’est-il passé pendant cette très brève période pour que tout s’effondre ?

Metrick : Pourquoi mars 2023 ? Ils disposaient d’une bonne réserve de capital. Et cette réserve de capital avait été complètement anéantie fin septembre 2022. Le fait que leur réserve de capital avait été anéantie était connu. Mais il a fallu six mois avant que les gens ne se ruent. Pourquoi ne pas vous ruer dès que vous constatez que la valeur des actifs de la banque a chuté ? Du point de vue d’une personne qui croit en la Silicon Valley Bank, il est clair que la valeur des obligations a chuté parce que les taux d'intérêt ont beaucoup augmenté, mais ce que la banque doit en réalité verser à ses déposants n'est pas très élevé. Elle dirait également de regarder à quel point la SVB fait de bonnes choses du côté des bénéfices. Elle ne verse que quelques points de pourcentage sur ses dépôts et elle peut les réinvestir à hauteur de cinq. C'est beaucoup. En outre, les personnes optimistes à propos de la SVB pourraient dire aussi qu’elle entretient des relations très spéciales avec ses clients. Ses clients la suivent depuis longtemps et elle offre des services uniques dans la communauté de la Silicon Valley. Ainsi, comme elle verse à ses déposants bien moins que les taux d’intérêt du marché, elle va réaliser un flux de bénéfices pendant tout ce temps. Même si sur le papier on pourrait penser qu'elle n’est pas solvable, si vous prenez le fait qu'elle a cette activité incroyablement rentable, grâce à tous ces clients qui l’aiment, qui la laissent encore leur verser un montant très bas, elle apparaît très solvable.

Mais ce qui s’est passé alors, c’est que les gens avaient besoin de leur monnaie parce que les choses avaient changé. Les taux d’intérêt étaient élevés, l’ère de l’argent vraiment facile était finie et bon nombre des clients de la SVB qui avaient déposé de la monnaie sur ses comptes la retiraient uniquement pour des causes naturelles. Mais si la SVB voulait rendre la monnaie à ces personnes, elle devait vendre une partie des titres qu’elle détenait à son actif. Et lorsqu’elle vendait ces titres, elle devait reconnaître le fait qu’elle les vendait à un prix inférieur à celui pour lequel elle les avait achetés. Lorsqu’une telle nouvelle se fait connaître, il est normal pour les clients de devenir nerveux. Ils peuvent se demander si les dépôts de la banque sont aussi stables qu’ils le pensaient jusqu’alors. Et c'est tout ce dont vous avez besoin. La chose rationnelle à faire, si vous obtenez un service que vous pourriez obtenir ailleurs, est de prendre le temps et de faire les efforts nécessaires pour déplacer votre monnaie. Et une fois que cela commence, le raisonnement qui permet aux dépôts de rester sûrs devient de plus en plus fragile (…). C’est pourquoi tout signe de faiblesse dans une banque peut très vite devenir auto-réalisateur. Et c’est ce qui s’est justement produit lorsque les gens ont appris que la SVB avait des problèmes et qu’elle devait vendre des titres en mars 2023. (…) »

Andrew Metrick, « A textbook bank run », interviewé par Tyler Smith, American Economic Association, 12 mars 2024.



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« Les répercussions réelles des ruées bancaires »

« Les exigences en capital rendent-elles plus sûr le secteur bancaire ? »

lundi 2 mars 2020

Une introduction aux ruées et paniques bancaires

« (…) Une banque promet à ses clients un accès immédiat à la liquidité. Les déposants peuvent retrouver leurs fonds à leur valeur faciale quand ils le désirent : premier arrivé, premier servi. D’autres créanciers de court terme peuvent faire la même chose, mais plus ou moins rapidement, en ne reconduisant pas leurs prêts. Et les ménages et entreprises qui payent des frais pour un engagement de crédit peuvent emprunter quand ils le veulent.

Pour les banques qui détiennent des actifs illiquides (comme la Bailey Brothers’ Building and Loan du film classique de Frank Capra), ces promesses de liquidité à la demande sont la source clé de la vulnérabilité. La même chose s’applique pour d’autres institutions bancaires (les banques de facto ou les institutions du système bancaire parallèle, les shadow banks) qui fournissent des services similaires à ceux que proposent les banques traditionnelles, en utilisant leurs bilans pour transformer des actifs illiquides, à longue échéance et risqués en actifs liquides, de courte échéance et peu risqués.

Une ruée bancaire (bank run) survient quand tous les déposants désirent réaliser un large volume de retraits simultanément. Une banque qui ne peut honorer cette soudaine demande fait faillite. Même les banques solvables (celles dont les actifs ont une valeur supérieure à celle de leurs dette) font faillite si elles ne peuvent convertir leurs actifs en liquidité assez rapidement (et avec peu de pertes) pour satisfaire les demandes des clients.

Une panique bancaire (banking panic) est le pluriel d’une ruée bancaire : quand les clients se ruent à de multiples banques. Nous qualifions de contagion la diffusion des ruées d’une banque à d’autres ; c’est le même terme qui est utilisé pour décrire la propagation d’un pathogène biologique.

L’histoire moderne des ruées et paniques bancaires commence au dix-septième siècle et s’étend jusqu’à aujourd’hui (…). Aucun pays n’y est immunisé : même les pays développés avec des systèmes financiers sophistiqués connaissent des crises bancaires (voir Laeven et Valencia). Surtout, ces perturbations sont typiquement associées à certaines des plus fortes contractions de l’activité économique enregistrées en temps de paix.

GRAPHIQUE Pertes en production occasionnées par les plus graves crises bancaires dans les pays développés depuis 1970 (en % du PIB potentiel)

Laeven_Valencia__pertes_production_PIB_crises_bancaires_pays_developpes.png
source : Laeven et Valencia

Dans ce billet, nous caractérisons les sources des paniques et ruées bancaires, puis les outils dont nous disposons pour les prévenir ou les atténuer.

La théorie des ruées et paniques bancaires


La théorie moderne des ruées bancaires trouve son origine dans le modèle de Diamond et Dybvig. Dans ce dernier, la fragilité d’une banque vient directement des services de liquidité qu’elle fournit. Alors qu’elle détient des actifs illiquides, la banque offre aux déposants averses au risque de l’immédiateté : en l’occurrence, les déposants peuvent faire des retraits à la valeur faciale à la demande à n’importe quel moment. La banque est solvable (la valeur de ses actifs dépasse celle de ses dettes), mais elle est illiquide parce qu’elle ne peut pas convertir ses actifs immédiatement en liquidité sans connaître d’importantes pertes. Dans ce cadre, (…) ceux qui se ruent en premier aux guichets de la banque sont remboursés en totalité, alors que ceux qui patientent (ou ne vont pas assez rapidement à la banque) peuvent ne rien recevoir.

Dans le modèle Diamond-Dybvig, les ruées bancaires reflètent le déplacement d’un bon équilibre, où personne ne panique et où les retraits surviennent aléatoirement au cours du temps, à un mauvais équilibre, où les déposants impatients essayent tous de faire des retraits simultanément. Le bon équilibre, où chacun a confiance envers la banque, est fragile, tout comme ce fut le cas avec la Building and Loan de George Bailey. Cela signifie que les ruées bancaires sont autoréalisatrices : quand certains déposants croient que les autres vont se ruer à la banque, ils ont une incitation à se ruer en premier à celle-ci. Comme Doug Diamond l'a ensuite dit, "même les tâches solaires (sunspots) peuvent provoquer des ruées bancaires si tout le monde croit qu’elles le font".

En pratique, cependant, les tâches solaires ne provoquent généralement pas de ruées bancaires (…). En fait, ces dernières surviennent plutôt quand quelque chose survient et suscite un doute quant à la valeur des actifs de la banque. Dans l’ère de l’activité bancaire nationale des Etats-Unis (de 1863 à 1913), les ruées bancaires coïncidaient typiquement avec le pic des cycles d’affaires quand, en se tournant vers l’avenir, les créanciers des banques pouvaient anticiper une hausse des défauts de remboursement des emprunteurs (voir par exemple Gorton). Et des chocs dramatiques avec un impact économique significatif entraînaient une détérioration rapide des anticipations. Bruner et Carr attribuent les origines de la panique américaine de 1907 à l’effondrement de la liquidité provoqué par le séisme de San Francisco de 1906.

Dans le modèle Diamond-Dybvig, la seule incertitude à propos de la valeur des actifs de la banque est s’il va y avoir une ruée bancaire. Dans leur cadre stylisé, la panique elle-même force les banques à liquider en catastrophe leurs actifs à prix bradés, en donnant aux déposants une incitation à se ruer aux guichets. Dans un cadre plus réaliste, la difficulté que les créanciers ont pour observer la valeur des actifs de la banque rend la banque vulnérable aux ruées bancaires, une difficulté qui s’intensifie dans le sillage d’un large choc.

Ce problème de l’"attribut caché" (hidden attribute), dans lequel un prêteur ne peut observer sans coûts la solvabilité d’un emprunteur, est un aspect classique de la sélection adverse (…). En ne connaissant pas la valeur des actifs d’une banque après un choc, les déposants se posent des questions sur sa solvabilité. Ils peuvent aussi s’inquiéter à l’idée que la banque puisse être à peine solvable, avec seulement un petit tampon en fonds propres pour absorber les pertes d’une vente forcée d’actifs (ou un nouveau choc). Plus ce tampon est perçu comme faible, plus l’incitation à se ruer aux guichets est forte. (...)

Sans surprise, c’est en raison de l'antisélection que les ruées bancaires déclenchent des paniques bancaires. Quand les déposants d’une banque sont les témoins d’une ruée bancaire dans une autre banque, ils se posent naturellement des questions sur la solvabilité de la première. Ils ne peuvent être sûrs de celle-ci parce que leur banque est comme une boîte noire : ils ne peuvent observer sans coûts la valeur de ses actifs. En d’autres termes, les nouvelles à propos d’une ruée bancaire amène chacun à prendre conscience qu’il peut y avoir d’autres "lemons" parmi les banques.

Surtout, les déposants n’ont pas besoin de croire que leur banque est insolvable pour se ruer aux guichets. Il suffit qu’ils craignent qu’il n’y ait pas assez de fonds propres pour absorber les pertes résultant de la vente d’actifs en catastrophe provoquée par une ruée bancaire. Cette crainte va être bien plus forte si le système bancaire dans son ensemble est perçu comme sous-capitalisé. Dans ce cadre, un cercle vicieux peut apparaître : les ruées bancaires amènent les banques à vendre leurs actifs en catastrophe, ce qui aggrave les pertes en capital et accroître la vulnérabilité du système bancaire aux chocs. Pour maintenir la résilience des banques face à une telle incertitude, il est nécessaire qu’il y ait un minimum (…) de financement par voie de fonds propres.

Comme la contagion biologique, la contagion financière survient d’une "exposition commune" à un choc. Cependant, à la différence de la contagion biologique, qui résulte typiquement d’une transmission directe, la contagion financière n’a pas besoin de prendre la forme d’une série de défauts en cascade survenant d’une exposition à une contrepartie spécifique en faillite. Il peut y avoir un choc commun (comme un plongeon généralisé des prix d’actifs) qui suscite des doutes quant à la valeur des actifs de plusieurs banques. Le choc rend celles-ci collectivement vulnérables, entraînant une hausse du coût du financement et déclenchant des ventes forcées d’actifs. Une autre différence est que la propagation d’une maladie prend du temps dans la mesure où elle requiert habituellement une période d’incubation. La contagion financière peut survenir extrêmement rapidement.

Comment prévenir et atténuer les ruées et paniques bancaires


Le premier objectif d’un filet de sécurité financier public est d’empêcher qu’une ruée bancaire survienne ou s’aggrave. La première composante du filet de sécurité est le prêteur en dernier ressort. Comme l’indiquait Bagehot au dix-neuvième siècle, un système financier moderne a besoin d’une banque centrale prête à prêter sans limites aux entreprises solvables en contrepartie d’un bon collatéral fourni à un taux de pénalité. Les concepteurs de la Réserve fédérale fondaient le mandat originel du système sur ce principe : l’offre d’une monnaie élastique face aux perturbations financières. A condition que les banques soient bien capitalisées, l’existence d’un prêteur en dernier ressort crédible prévient les ruées bancaires.

La deuxième composante du filet de sécurité est une garantie publique. Les garanties publiques rendent les passifs bancaires insensibles aux informations : les nouvelles relatives à la performance des actifs d’une bancaire n’altèrent pas l’attractivité de la détention des passifs de cette dernière. A moins que les déposants doutent de la volonté ou de la capacité du gouvernement à payer, il n’y a pas d’incitation à se ruer aux guichets. Et, même si une banque faisait faillite, il n’y aurait pas d’incitation à se ruer aux guichets d’une autre banque. Les garanties crédibles empêchent les paniques bancaires.

L’assurance-dépôts (qui trouve son origine aux Etats-Unis avec la Federal Deposit Insurance Corporation et qui existe à présent dans près de 150 pays) est la forme la plus commune que prend cette garantie publique. Les gouvernements peuvent aussi garantir d’autres passifs bancaires, comme le faisait le FDIC en 2008 avec son Temporary Liquidity Guarantee Program. (...) »

Stephen Cecchetti et Kermit Schoenholtz, « Bank runs and panics: A primer », in Money & Banking (blog), 2 mars 2020. Traduit par Martin Anota



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